8 expositions à voir dans le cadre du parcours Traversées Africaines à Paris

 Du 13 mai au 1er juin 2025, la capitale française ainsi que sa proche banlieue, se transforment en un véritable épicentre de l’art africain contemporain et de sa diaspora grâce à la cinquième édition de l’événement Traversées Africaines. Cette initiative propose un voyage artistique unique à travers 24 expositions réparties dans diverses galeries, musées et espaces culturels, mettant en avant le talent de plus d’une centaine d’artistes africains et de leurs diasporas. L’événement s’étale sur trois semaines.

L’objectif de Traversées Africaines est de créer un itinéraire artistique à travers la ville, en regroupant des expositions existantes ou spécialement conçues pour l’occasion, autour d’un thème central : la mise en lumière de l’art africain contemporain. Cette édition célèbre la diversité des expressions artistiques et la variété géographique des artistes invités.

En marge de cet événement, le Centre Pompidou organise Paris noir. Circulations artistiques et luttes anticoloniales 1950-2000, offrant un contexte historique enrichissant sur les liens entre art et politique dans les milieux panafricains parisiens du XXème siècle.

Je vous présente ici quelques expositions que j’ai sélectionnées mais pour explorer l’intégralité du programme , rendez-vous sur le site de Pour l’Art Pour l’Afrique.

1 – Un autre Mali dans une autre monde

Cette exposition met à l’honneur la richesse et l’évolution de la photographie malienne à travers 14 artistes. Aux côtés des figures incontournables comme Malick Sidibé et Seydou Keita, l’exposition dévoile une nouvelle génération d’artistes aux regards audacieux et singuliers.

Ce parcours propose un voyage à travers l’histoire et les transformations du Mali, porté par des photographes qui s’émancipent des codes des studios traditionnels pour offrir des visions modernes. Leurs œuvres interrogent le passé, éclairent le présent et imaginent de nouveaux récits.

7 mars – 31 mai 2025 : INFOS

2- Vie Urbaine avec l’artiste Diafrel

Né en 1990, Diafrel est un artiste ivoirien basé à Paris , dont le travail allie art graphique et engagement écologique. Diafrel présente ses paysages urbains recyclés, transformant le papier kraft récupéré en puissantes réflexions sur le lien entre la mémoire, la durabilité et la vie citadine. Avec une approche éco-responsable de l’art, Diafrel  capture magnifiquement les rythmes en perpétuelle évolution de l’existence urbaine. (En savoir plus sur l’artiste)

2 mai – 26 mai 2025: INFOS

3- Architectes du chaos, Soly Cissé, Harouna Ouédraogo

Cette exposition met en lumière des œuvres inédites – peintures, collages, et dessins – de deux figures emblématiques de l’art contemporain : Soly Cissé (lien) du Sénégal et Harouna Ouédraogo du Burkina-Faso. Liés par une profonde estime mutuelle, ces artistes nous invitent à percevoir les tumultes cachés derrière les apparences, sous le masque du visible. Leur création artistique se caractérise par une profondeur sans limites, des gestes énergiques et des dynamiques mouvementées.

En savoir plus sur Harouna

15 mai – 31 juillet 2025: INFOS

4 – La vie est un compte avec Famakan Magassa

Famakan est né en 1987 au Mali et a étudié au Conservatoire Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséke Kouyaté. 

Les peintures de Magassa mêlent la vie de tous les jours à des observations sur la société et l’économie, touchant à des sujets variés comme le déplacement, la corruption, la proximité humaine et l’aspiration à une existence plus heureuse. Il explore à fond les différentes facettes de l’être humain et de sa condition ; son talent pour mélanger humour et ironie dans son art lui permet de mettre en lumière de manière efficace les complexités et les paradoxes de la société.

Avec “La vie est un compte” il revisite à nouveau cette comédie humaine que ses contemporains, leur comportement, leurs faits et gestes animent en jouant des rôles dont la réalité dépasse souvent la fiction. 

15 mai – 14 juin 2025: INFOS

5- Le Turban rouge à la galerie Christophe Person

Joseph Kojo Hoggar (Ghana) s’inspire des grands maîtres européens, revisite les Vanités et fait dialoguer l’histoire de l’art avec l’africanité contemporaine. Dans sa série Le Turban rouge, hommage à Jan Van Eyck, le couvre-chef devient un symbole riche et mouvant, entre dignité, introspection, pouvoir et héritage.

Ikechukwu Nduka (Nigéria) transforme des sangles en tapisseries, créant des sculptures textiles qui incarnent les valeurs Igbo : pouvoir, intégrité, transmission. Ses œuvres sont des totems silencieux, où l’éléphant Enyi évoque force, prospérité, spiritualité.

15 mai – 14 juin 2025: INFOS

6- Legs series, Hassan Hajjaj

Hassan Hajjaj, né en 1961 à Larache, Maroc, partage son temps entre Marrakech et Londres. Son art, plein de vie, explore les identités culturelles et les échanges entre l’Orient et l’Occident, s’inspirant de la culture populaire des marchés et de l’art décoratif islamique. Il combine photographie, design et installations dans un style qui est à la fois audacieux et joyeux.

Dans son exposition “Legs Series”, Hajjaj réinvente le portrait traditionnel en se focalisant sur les jambes pour aborder les thèmes de la migration, de l’hybridité et de l’appartenance. Ses œuvres, souvent encadrées de pneus recyclés ou de nattes en plastique, célèbrent les histoires de voyages et les figures du nomadisme moderne.

1er avril – 31 mai 2025: INFOS

7- Fringués comme jamais, Maurice Pellosh

Maurice Pellosh a inauguré son studio à Pointe-Noire(Congo)  en 1973, quand il avait 22 ans. Rapidement, le Studio Pellosh est devenu le rendez-vous privilégié pour capturer les instants de bonheur, les familles, les couples et les sapeurs. Par ses photographies, Pellosh a su saisir l’âme de son époque, en alliant l’esthétique au symbolisme de la richesse et de la beauté, grâce à des accessoires et des mises en scène méticuleusement choisis.

Actif jusqu’à 2016, Maurice Pellosh a laissé derrière lui un trésor photographique, fruit de plus de quatre décennies de dévouement. Ses images des années 70, capturées en studio, en plein air ou dans la brousse, reflètent la société congolaise de l’après-indépendance. En mai 2023, il nous quitte à l’âge de 71 ans, léguant un patrimoine visuel inestimable. L’exposition “Fringué comme jamais” à la Galerie Art et Société PCF expose une soixantaine de ses œuvres, mettant en lumière le talent unique de ce portraitiste.

23 mai – 2 juin 2025: INFOS

8 -WAX

À travers l’exposition 𝑾𝑨𝑿, le Musée de l’Homme retrace l’épopée d’un tissu devenu un symbole culturel majeur. Entre héritage et réappropriation, l’exposition  𝑾𝑨𝑿 donne à voir les multiples facettes d’un textile qui raconte l’Afrique autrement.

5 février – 3 juin 2025: INFOS

1- Legs series, Hassan Hajjaj

2- Wax, Omar Victor Diop

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