
Photographe et vidéaste professionnelle depuis plus de dix ans, Nasrine Safa navigue entre le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la France et les États-Unis. Son parcours, façonné par des territoires contrastés et des univers variés: mode, architecture, culture, entreprise, révèle un regard profondément humain, sensible et curieux du monde.
Née et élevée au Sénégal, Nasrine a grandi dans un environnement où diversité, simplicité et authenticité étaient des évidences.
« Avoir grandi au Sénégal a façonné mon regard, ma sensibilité et mon rapport aux autres. »
L’adolescence marque le déclic : la photographie n’est plus seulement une passion, mais une vocation évidente.
Plus tard, son installation à La Ciotat ouvre un nouveau chapitre. Le changement de territoire devient un moteur d’évolution : formations régulières, concours nationaux dont l’Objectif de Bronze remporté en 2023, et une conscience accrue de l’importance de son métier.
« Ma vie en France m’a donné un nouveau regard sur mon métier, autant techniquement qu’artistiquement. »
Depuis plus de dix ans, Nasrine évolue dans les secteurs de la mode, de l’architecture, de la culture et de l’entreprise. Une constante : l’envie d’apprendre et de renouveler son regard.
« Je ne m’enferme pas dans un style. J’aime explorer de nouveaux horizons. Cela me stimule. »
Ce qui l’attire dans la diversité ? La richesse humaine.
Pour elle, la caméra est un véritable passeport permettant d’entrer dans des univers multiples et de rencontrer des personnes aux parcours singuliers.
Elle organise son temps au rythme des projets, sans cloisonner : commandes corporate, photographies artistiques, projets personnels coexistent naturellement.
Même si l’on reconnaît aujourd’hui sa signature, Nasrine ne cherche pas à imposer un style figé. Son approche repose avant tout sur l’immersion et la connexion.
« Quel que soit le sujet, je cherche d’abord à m’immerger dans son univers pour révéler une forme d’authenticité, de beauté, de singularité. »
Lumière, lignes, textures, corps, architecture… tout peut l’émouvoir.
« C’est aussi une question d’énergie. »
Son approche varie évidemment entre reportage, studio ou architecture : chaque contexte implique une technique et une relation différentes, surtout lorsqu’il s’agit de photographier l’humain.
Pour Nasrine, la photographie ne suffisait plus.
La vidéo lui offre un espace narratif plus large, permettant de faire parler ses sujets, de raconter autrement, d’immerger encore davantage.
« La vidéo permet d’aller plus loin, de donner la parole, de raconter de belles histoires. »
Dans ses expositions, photos et installations vidéo dialoguent toujours pour créer une expérience immersive pour le public.
Dans le milieu professionnel, elle observe aussi une demande grandissante : la vidéo devient un indispensable de la communication des entreprises.
Le Sénégal occupe une place centrale dans sa sensibilité artistique et personnelle.
« Ce pays m’inspire tout. Mes racines sont là-bas. »
Parmi ses inspirations :
– Maurice Béjart, chorégraphe mythique
– Germaine Acogny, pionnière de la danse contemporaine africaine
– Sebastião Salgado, photographe humaniste brésilien
– Peter Lindbergh, maître du portrait et de la lumière
Nasrine a collaboré avec des acteurs variés au Sénégal, en Côte d’Ivoire, aux États-Unis et en France.
Parmi ses expériences marquantes : la Dakar Fashion Week, véritable concentré de créativité.
Une anecdote symbolique :
Une de ses photographies a voyagé jusqu’en Floride pour la marque Elixir of Life. Non seulement l’œuvre a été achetée, mais elle a inspiré la création de leur logo — un moment de fierté qui confirme comme l’image peut influencer une identité visuelle.
Sur les collaborations, elle distingue deux dynamiques :
– les projets qu’elle choisit, selon les sujets qu’elle souhaite mettre en lumière ;
– ceux qui la choisissent, lorsque des clients viennent vers elle séduits par son univers.
Ce qui la stimule aujourd’hui ?
« Une personne ou une entreprise qui souhaite se révéler. Ma mission est de les accompagner à travers la photo ou la vidéo. »
En ce moment, Nasrine traverse une période d’inspiration et de recherche. Elle se nourrit de diverses disciplines, laisse ses idées mûrir.
Parmi ses envies futures : développer un film documentaire, un format qui l’attire depuis longtemps.
Quant à son avenir entre Afrique et Europe, elle l’imagine comme un équilibre précieux :
« Vivre et travailler entre les deux continents est un véritable cadeau. Les opportunités sont multiples et je m’en sens reconnaissante. »

Dexter
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