Lukah Katangila: Le pas de danse qui redonne espoir aux enfants de la RDC

La danse en héritage…..

Lukah Katangila  est un artiste congolais basé à Bruxelles, spécialisé dans la danse, la chorégraphie, la performance, et l’activisme!  À travers ses créations, il vise à unir les personnes, à partager des styles de danse de diverses cultures, et à promouvoir l’unité en Afrique, de l’Est au Centre, du Sud au Nord, ainsi qu’en Europe. Sa passion pour la danse a été héritée d’une lignée d’artistes, remontant à son grand-père, le roi Katangila, un chasseur d’éléphants et roi du village d’Ufamandu. Dès l’âge de six ans, il a été initié à la danse, une passion qui a été bien accueillie par son entourage, malgré quelques sceptiques.

Sa formation en danse a commencé au sein de la troupe de danse traditionnelle Mboka, fondée par son grand-père. Cette expérience a été fondamentale et continue d’inspirer son travail. Par la suite, Lukah a rejoint l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, où il a étudié l’art et la chorégraphie. Il a eu l’opportunité de collaborer avec des chorégraphes de renommée internationale comme Wesley Ruzibiza et Louise Vanneste mais aussi de danser pour diverses compagnies en Afrique et en Europe.

La danse est pour lui une source de paix, de joie et de liberté. Elle lui permet de lutter contre les injustices et de transmettre des messages forts. Elle est un pont entre des mondes en conflit et donne une voix à ceux qui n’en ont pas, tout en le connectant à ses ancêtres.

La danse comme engagement…

L’engagement de Lukah envers la République Démocratique du Congo se concentre sur le Kivu-Est, sa ville natale de Goma, souvent appelée zone rouge en raison des conflits politiques et de l’enrôlement forcé des enfants dans l’armée. Malgré les richesses naturelles du pays, la population souffre d’un manque d’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable et à l’électricité. ​La tragédie du génocide congolais persiste depuis des années. La cause principale de cette catastrophe est le vol des ressources congolaises par les nations avoisinantes, en particulier le Rwanda et l’Ouganda, avec le soutien de grandes entreprises internationales et de certains pays occidentaux. De plus, une part significative de responsabilité repose sur le gouvernement congolais lui-même, en raison de son inefficacité à gérer cette crise. 

Lukah a fondé l’association Ndoto Goma Kids qui vient en aide aux enfants touchés par la guerre, les enfants soldats et ceux vivants dans la rue.  Nodoto signifie “rêve”. Appuyés par des partenaires, ils offrent des bourses à ces enfants complètement démunis et abandonnés de tous. En tant que directeur artistique de Mboka Dance Cie, il continue de collaborer avec d’autres artistes activistes pour faire entendre leur voix et celle de leur communauté. Son rêve est de créer un espace pour les jeunes Congolais assoiffés d’art, où ils pourront s’exprimer à travers la danse, le dessin, la poésie, et l’écriture.

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